Enzo Lefort est un fleuron du fleuret français. Médaillé d’or par équipe aux Jeux de Tokyo, l’escrimeur avait déjà raflé le sacre mondial en individuel deux ans plus tôt. Repéré très jeune pour ses prédispositions évidentes, ce talent brut quitte la Guadeloupe à 16 ans et s’envole pour l’Hexagone. Ici, c’est une formation sport-étude qui l’attend puis l’Insep, étape incontournable des athlètes de haut niveau. Champion de France junior 2010 et 2011, Enzo participe en 2012 à ses premiers JO à seulement 20 ans... La suite appartient à l’Histoire. Sa force, c’est son aptitude à créer des gestes que l’adversaire n’attend pas. Cette créativité dépasse le cadre de l’escrime puisqu’en parallèle, il cultive une autre passion dévorante : la photographie. Deux faces d’une même personnalité qui se nourrissent, voire se subliment. « J’ai une vie très prenante, avec des entraînements quotidiens. La photographie me permet de décharger pour être plus performant. » Signe du destin, c’est en regardant Laura Flessel remporter l’or en finale des JO 96’ d’Atlanta que lui vient son déclic pour l’escrime. Celui pour la photographie arrivera vingt ans plus tard. « J’ai commencé avec le numérique mais je ne me retrouvais pas dans cette pratique. Je ne suis pas fan du côté post-prod’, pas fan non plus des clichés à la chaîne. » Avec l’argentique comme avec sa femme Kitesy, il y a eu coup de foudre au premier regard. Mariés depuis peu, c’est elle qui le pousse à switcher pour la photographie analogique en 2018. Alors qui de mieux placé qu’Enzo, référence dans sa discipline mais également photographe de talent, pour donner son interprétation de la thématique ‘SPORT’ ? Argentik lui a laissé carte blanche. Direction Paris et focus sur Matthias Dandois, patron incontesté du BMX freestyle.