J’ai le souvenir d’une vidéo de toi enfant, tes frères silencieux mais volontaires te laissaient t’exciter devant le caméscope de ton père, la lumière se faisait déjà en toi très fort. J’ai la chance d’assister à ce spectacle que tu es, et je t’observe hilare et heureuse, soucieuse aussi que le monde entier comprenne bien le cadeau que tu es. Tu m’as ramassé ces derniers mois, en me faisant croire que c’était léger tout ce chagrin. Tu lui a laissé de la place même quand c’était à ton tour d’être triste. J’ai déplié mille cinq cent fois ton canapé lit de la mauvaise des manières : « d’abord l‘étape 3 avant la 4 » sans jamais rajouté le « Laura » qui entrevoit les espaces de condescendance d’un être un peu excédé. T’as écouté six cent fois mes refrains en faisant semblant de ne pas les connaître par coeur, et de ne pas avoir déjà la solution & pourtant dieu sait que tu aimes avoir raison. Tout le temps je te regarde t’appliquer avec les autres. La constance de ta patience et de ta gentillesse, s’applique à tous les êtres humains avec une égalité qui me sidère. Tu es si gentil que ça me file des palpitions putain. On mesure souvent dans les moments difficiles la valeur d’un ami, où d’une rencontre, mais avec toi il n’y a que des danses heureuses que je reconnais. T’es la petite main qui vient jeter de l’eau fraiche dans ma nuque avant le grand plongeon. Tu ouvres le bal pour moi. Le spectacle aussi. Mon ami merci. @cedricsalaun